La science-fiction et l'anticipation peuvent nous transporter dans un avenir imaginaire nous présentant des héros devant vivre dans ce monde et nous forçant la comparaison avec notre réel. Au cinéma comme en littérature, la réflexion naît de cette comparaison et sert souvent de base à une critique acerbe de la société. Les films que l'on qualifiera de '
post-apocalyptiques' mènent toutefois une réflexion beaucoup plus profonde sur la nature de l'homme.
Le principe de base de ce genre de films est simple. Tout d'abord, il y a une apocalypse. Celle-ci peut être de nature humaine (catastrophe sanitaire ou nucléaire...) ou non (catastrophe naturelle...). En général, une ou plusieurs personnes y survivent et nous les regardons se reconstruire ou se battre tout au long du film.
Les réflexions peuvent être de nature multiples. Lorsque l'apocalypse a une cause humaine, il s'agit souvent d'un scénario mettant en garde la société contre tel ou tel risque (risque du nucléaire, destruction de l'environnement, recherches scientifiques...). Ensuite, les personnages évoluent souvent dans ce qu'il reste de notre monde nous permettant d'explorer celui-ci sans limite ni contrainte. On peut alors y dénoncer la société de consommation (on se rappellera de
Zombie de Romero où les personnages se réfugient dans un centre commercial !). Enfin, le dernier type de réflexion porte sur la nature de l'homme : qu'est-ce que l'homme privé de sa société ? On peut alors facilement croiser un film post-apocalyptique avec les discours philosophiques de Hobbes, Locke ou bien Rousseau. L'homme post-apocalyptique ressemble en effet à l'homme à l'
état de nature, à la différence près que l'homme post-apocalyptique a lui connu la société... Différence très importante nous le verrons.
Spoiler ! Attention, dans ce qui suit, l'intrigue de 28 jours plus tard et La Route vont être dévoilées.